Seul un homme pouvant accéder au trône du Chrysanthème selon la règle actuelle, l'avenir de la lignée impériale est en suspens si l'unique héritier masculin de l'empereur Naruhito, son neveu le prince Hisahito (17 ans), n'engendre pas au moins un fils.
L'empereur Naruhito, âgé de 64 ans, n'a qu'une seule enfant, la princesse Aiko, 22 ans. Or une fois mariées, les princesses japonaises, ainsi que leurs descendants y compris masculins, perdent leurs titres impériaux, selon la règle actuelle. C'est ce qui est arrivé en 2021 à Mako, la sœur aînée du prince Hisahito, qui a épousé un roturier, Kei Komuro.
Mais cette petite révolution paraît encore très loin, les conservateurs au Japon étant déterminés à préserver un système de succession impériale masculine. L'une des deux solutions devant être étudiées par les parlementaires serait de permettre aux princesses de rester dans la famille impériale après leur mariage, de sorte que leurs descendants masculins pourraient intégrer l'ordre de succession au trône.
La seconde consisterait à autoriser les hommes de 11 branches de la famille impériale, abolies par des réformes au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, de rejoindre l'ordre de succession via l'adoption. Ces deux propositions ont été élaborées par un comité spécial d'experts en 2021, lequel a aussi recommandé que les règles réservant la succession aux hommes soient maintenues au moins jusqu'à ce que Hisahito devienne empereur.
La famille impériale japonaise a des origines mythiques qui remontent à plus de 2.600 ans. Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, l'empereur n'a plus aucun rôle politique mais demeure une importante figure symbolique pour le pays.